Lors d'un examen de routine chez le médecin, certains dysfonctionnements respiratoires peuvent apparaître. Un rendez-vous est alors programmé chez un spécialiste des bronches et des poumons : le pneumologue. Les différents tests réalisés lors de la séance permettent de déterminer précisément les facultés respiratoires et d'envisager le traitement de certaines pathologies plus ou moins graves.
Le déroulement d'une séance de diagnostic chez le pneumologue
En France, les pneumologues sont environ 2000. Plusieurs raisons peuvent amener le médecin généraliste à rediriger son patient vers ce spécialiste : une respiration saccadée, de l'essoufflement, de l'asthme, une infection pulmonaire ou une pleurésie, la suspicion d'apnée du sommeil, etc. Lors de la première visite, un questionnaire précis et un examen clinique permettent de prescrire des tests complémentaires : radio des poumons, calcul de mesures respiratoires à l'aide d'un spiromètre, pet-scan ou même scanner thoracique, Exploration Fonctionnelle Respiratoire (EFR) et prises de sang. Les résultats de ces examens amènent à la détection de maladies répandues comme la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) encore appelée maladie du fumeur ou la pneumopathie infectieuse d'origine virale, bactérienne ou parasitaire. Toutefois, les maladies les plus traitées par les pneumologues sont l'asthme et les affections nécessitant une oxygénothérapie. "L'asthme est considéré comme la maladie chronique la plus fréquente de l'enfant". Cette pathologie touche près de 3 millions de personnes en France. Elle est la conséquence de certaines allergies. Seul un malade sur trois est traité et 7 personnes en moyenne décèdent chaque jour d'une crise d'asthme sévère. Les traitements prescrits sont généralement des corticoïdes, le salbutamol ou la terbutaline, un bronchodilatateur ou un budésonide. L'asthme ne peut se guérir totalement mais les crises graves peuvent être évitées en suivant les conseils donnés par le médecin.
L'utilisation du spiromètre et l'analyse des résultats
Un spiromètre est un "appareil qui sert à mesurer la capacité respiratoire". Sans douleur, il permet d'effectuer plusieurs tests en fonction des critères à déterminer dont la Capacité Vitale Forcée (CVF), la Capacité Vitale (CV) et la Ventilation Maximale par Minute (VMM).
La CVF est calculée en tenant compte de certains paramètres. Le spiromètre expose deux types de courbes : la courbe volume-temps qui détermine le Volume Expiratoire Maximal par Seconde (VEMS) et la courbe débit-volume qui aide à mesurer le Débit Expiratoire de Pointe (DEP). Le calcul de la CV ou Capacité Vitale Lente donne une indication sur le Volume Résiduel, c'est-à-dire le volume d'air restant dans les poumons après une expiration profonde. Enfin, la Ventilation Maximale par Minute (VMM) consistant à inspirer puis expirer pendant au moins 12 secondes est utilisé pour mesurer les capacités respiratoires des athlètes de haut niveau.
Le spiromètre de qualité apporte des résultats fiables. Les tests de spirométrie sont compliqués pour les patients qui ont tendance à tousser, à inspirer partiellement ou à ne pas vider complètement leurs poumons lors de l'expiration. L'analyse des résultats est, pour ces différentes raisons, cruciale. L'interprétation des tests du spiromètre révèle des pathologies parfois graves comme le syndrome obstructif et le syndrome restrictif.